Into the wild

J'avais aimé ce film, grandiose en paysages... j'ai failli y croire avec le personnage principal, moi, à cet idéal de vie en pleine nature, à la liberté totale. Sauf que, sauf que...
La chute est brutale, et si l'on n'y réfléchit bien, inévitable. En fin de compte , vivre avec la nature oui, c'est possible, mais vivre de rien, je ne crois pas. Vivre de peu... pourquoi pas?Mais avoir cette liberté totale, exempt de travail (dans le film, le personnage ne fait vraiment que le plus strict minimum) ce n'est qu'illusion. Depuis l'aube de temps, les hommes doivent travailler pour se nourrir, travailler la terre, chasser, pêcher... il est impossible de faire autrement.

Et la Nature peut  également se montrer dure et indomptable. Il en faut une connaissance parfaite, et même ça, selon moi, ça ne suffit pas. Quand on voit combien certains étés il est difficile de faire pousser trois pieds de pommes de terre, on sait  qu'avec la Terre, rien n'est jamais aquis non plus! D'où le risque, en ne comptant que sur elle, de finir par mourir de faim. Et puis, dans la Nature, il y a les plus grands dangers: insectes, animaux, qualité des terrains, climat...
Bon, je dis ça, c'est au cas où il y en ait certains qui se soient pris d'une soudaine envie de faire un retour à la nature, de vivre en autarcie... c'est à réfléchir longuement, tout ce que je peux dire, c'est qu'il ne faut pas croire que ça se fera tout seul, comme par magie ;)

Pour en revenir au thème de la liberté traité dans le film, je me demande si elle vaut vraiment le coup d'être vécue jusqu'à ce que mort s'ensuive? A méditer...
Je tendrais plus à essayer d'avoir une liberté de l'esprit, plutôt qu'à vouloir tenter le diable dans des rêves trop extrêmes. Le jour où je serai totalement libérée de mes pensées parasitantes, que mes angoisses et mes interrogations diverses feront place à une paix intérieure sans faille, là, j'aurai gagné la liberté. Mais, j'en suis bien loin, même en vivant là où je vis, si proche de la nature...

Inch Allah