Ce blog amateur relate notre quotidien dans une maison isolée dans les pyrénées et nos voyages et découvertes. Il est alimenté depuis 2008, ce qui lui confère un caractère vivant et unique.
Route Tarbes, bielsa, saragosse, Catalayud 26/10
C’est par un beau soleil que nous prenons la route depuis Tarbes, à 16h00, le 26/10, après avoir déposé à la gare nos deux petits parisiens.
Le tunnel de Bielsa, bizarrement, et malgré la chaleur, ne nous pose pas problème : Yes !!!! le nouveau radiateur du camping-car, installé par Mr Lo qui s’est enfin mis à la mécanique, semble bien fonctionner par rapport aux problèmes de chauffe du pépère.
Bonne nouvelle !
C’est à Catalayud, sur une aire de camping-car trouvée sur park4night, que nous dormons, au calme, au milieu d’immeubles. Comme nous sommes complètement autonomes, en eau, WC etc, il est plus facile de s’arrêter sur les parkings qu’auparavant avec notre C25.
Route Catalayud, Elvas, Evora Monte, via Madrid 27/10
C’est vers 18h00 (mais en étant partis de Catalyud assez tard !) que nous abordons la frontière portugaise par l’Alentejo, 1100 km après être partis de Tarbes la veille.
Pépère (comme je l’appelle maintenant !) ne semble pas donner de signes de fatigue, nous avons pris l’autoroute tout le temps, et, mis à part un bon ralentissement à 70km dans les montées (hum ! on se faisait doubler par les poids-lourds !), il ne chauffe pas.
Le Portugal ( l’Alentejo tout du moins) semble beaucoup plus rural que ce que nous avons traversé de l’Espagne (vers Madrid, ce sont de grandes plaines industrielles aux odeurs nauséabondes), notre premier arrêt se fait à Elvas.
Elvas est une ville-forteresse impressionnante juste en limite de frontière, cela n’était pas prévu de s’arrêter, mais nous ne regrettons aucunement ce choix. Car d’un seul coup, nous nous retrouvons dans une ambiance typiquement portugaise, nous adorons marcher sur les remparts de la ville et déambuler dans ses ruelles de maisons blanches. Il fait très chaud, dans les 29°, et le soleil, en train de se coucher, donne à la ville une magnifique lumière.
Nous finissons le trajet jusqu’à Evora Monte de nuit, pour dormir au camping Alentejo (et prendre une vraie douche !), au bord de la N18 (un peu de passage), mais vraiment très propre et avec une connexion Wifi hyper performante.
Evora - Tavira 28/10
Nous nous levons tôt pour aller explorer Evora, à pieds (parking camping-car à l’entrée de la ville).
Nous déambulons dans les rues, le nez en l’air, et nous goûtons notre premier Pastei de Nata.
Notre principale visite à Evora, et c’est son caractère insolite qui nous a attiré, c’est l’Igreja de Sao Francisco, et sa « capella dos ossos » . (4 euros l’entrée)
Au cours du 16e siècle, les cimetières d’Evora étaient si remplies que les os ont dû être exhumés pour pouvoir faire de la place aux nouveau corps à enterrer. Les os ont alors été cérémonieusement figés dans le ciment afin d’être abrités dans ce lieu de culte. Cette exhumation et les croyances de cette époque suivaient l’idéologie de la Contre-Réforme, qui suggérait que les corps seraient alors plus proches de Dieu.
L'entrée principale de la chapelle des os accueille les visiteurs d'une étrange inscription en portugais disant:
" Nous, les os ici-présents, attendons les vôtres"
Extrêmement accueillant!
On ne pensait pas aller jusqu’en Algarve avec notre vieux tacot et le peu de temps dont nous disposions (10 jours), mais finalement, nous tentons le tout pour le tout (trop bête de n’être plus qu’à quelques heures de route et de ne pas y faire un tour !) et nous prenons le chemin de Tavira en fin de matinée.
Quelle chaleur ! et pas facile de trouver un coin pour se garer à l’ombre entre Evora et Tavira en passant par le parc naturel do vale do guadiana et Mertola. Les paysages sont extrêmement secs, ça n’est pas fabuleux. Nous mettons 3h30. Je regrette ce choix de ne pas être passé sur une route plus directe.
Petite pause photo à Mertola et sa belle forteresse, même si nous préférons continuer notre chemin afin d’arriver à Tavira avant la nuit pour profiter de la plage et se baigner.
Il est vrai qu’arrivés à Tavira, nous sommes bien fatigués des 1500 km accumulés depuis deux jours, nous nous garons sur un parking gratuit où campent de nombreux camping-cars à l’entrée de Santa Luzia, et nous allons nous baigner dans l’eau encore chaude de la praia do Baril, avec son photogénique cimetière des ancres pour décompresser.
Pour y accéder, il faut se rendre à santa Luzia, et ensuite l’accès se fait par un chemin de randonnée d’environ 1 km, ou par un petit train qui coûte 1,20 euros l’aller simple.
La nuit à Santa Luzia est chaude, nous ouvrons les écoutilles de notre pépère pour faire entrer un peu de fraîcheur.
Tavira- Estoï- Albufeira- Grutas de Benagil- Carvoeiro- Lagos 29/10
Nous commençons la matinée par un détour à Estoï (à 10 km au nord de Faro) pour voir les jardins de son « palacio ». Le Palais d'Estoi (Palácio de Estoi) arbore un superbe rose contrastant avec la splendeur des jardins décoratifs l'entourant. Ce palais était, il y a très peu de temps en arrière (quelques années), encore à moitié en ruines et a depuis été restauré pour retrouver sa splendeur originelle et converti en hôtel de luxe. Ses extérieurs et ses jardins en sont l'attraction principale et même les personnes ne restant pas à l'hôtel sont autorisées à librement les visiter. Il est de style Rococo et date du 19ème siècle.
Escaliers dans le jardin du palais d'Estoï, magnifiques Azulejos (Cliquer sur les photos pour les agrandir)
Le détour par Albufeira nous donne l’impression de perdre notre temps, c’est une ville de bord de mer à laquelle nous ne sommes pas particulièrement sensibles.
Heureusement, nous nous arrivons bientôt dans le secteur des fabuleuses Grutas de Benagil. Nous nous garons à Benagil, non loin de la plage, mais l’accès camping-car est galère: c’est en pente, la route et étroite, et les parkings ont des barres interdisant l’accès aux camions. Nous trouvons une place sur le bord de la route miraculeusement, mais je pense que finalement, il est peut-être plus simple de se garer vers Praia da Marinha, et de faire la randonnée dans le sens inverse de ce que nous avons fait.
Dans le secteur, il y a donc une balade bord de mer, au bord des falaises, qui nous mène à différentes « grottes » dans lesquelles s’engouffre l’océan. L’une d’entre elles est très célèbre, mais lors de cette randonnée, il n’est possible de la voir que d’en haut, pour aller dedans, il faut obligatoirement arriver par la mer. Certains se le tentent avec un matelas pneumatique depuis la plage (qui est quand-même loin !), d’autre y viennent en kayak, sinon, il faut payer une excursion en bateau à moteur qui fait découvrir les grottes du coin moyennant 20 euros par adulte.
Nous nous contentons de marcher et de découvrir les grottes et falaises depuis le rivage, d’autant plus qu’il y a trop de houle, et que les bateaux ne sortent pas en mer ce jour-là, nous nous y régalons tout de même.
Plages désertes sous les falaises au niveau des Grutas de Benagil
Et puis, nous allons nous baigner à la plage de Benagil pour nous remettre de cette marche au soleil. La houle est puissante, les vagues déferlent fort.
Sur la route de Lagos, nous faisons encore deux arrêts baignade à Carvoeiro : à la Praia do Vale Centeanes, et à Praia do Caneiros.
Nous finissons la journée sur la plage Dona Ana de Lagos, où les couleurs au coucher du soleil sont très douces. C’est une très belle plage de l’Algarve.
Puis, pour faire plaisir aux enfants, nous nous rendons au camping Orbitur de Lagos ( pour avoir de vraies toilettes et une vraie douche LOL : on a dans le camion des toilettes sèches très pratiques, mais, à 4, c’est vrai qu’il y a un peu de promiscuité ! Pour la douche, on a l'eau chaude dans le camping –car, mais l’espace est petit, c’est pas très pratique J, on s’enroule un peu dans le rideau !).
Nous payons 23,50 euros la nuit à 4… sans électricité (puisque nous sommes totalement autonomes grâce aux panneaux solaires qu’il y a sur le toit): 4 euros par adulte+ 7,50 euros le véhicule supérieur à 6 mètres.
Environs de Lagos- route pour Lisbonne 30/10
Nous nous rendons compte, ce matin là, qu’un des soufflets de cardan du camping-car est cassé en deux. C’est un peu la galère à plus de 1500 km de la maison.
Nous attendons donc l’ouverture des garages à Lagos, en nous promenant sur la plage de Los Estudantes, avec son joli pont.
A 9h00, nous rencontrons tous les garagistes de Lagos, mais aucun ne peut nous réparer en urgence, et un sur deux nous dit qu’on peut rouler comme ça. J’ai des contacts avec des bricoleurs et des garagistes en France grâce à un groupe facebook, et l’un deux me donne une solution de dépannage en urgence : il s’agit de rajouter un soufflet universel avec des colliers, par-dessus celui qui est cassé, afin de le bourrer de graisse et qu’il continue à faire son boulot, et que le cardan tienne en attendant le retour en France.
Ok, soit. De toute manière, on n’a pas le choix.
On trouve un soufflet universel en sortant de Lagos, chez un réparateur qui rigole bien, tellement bien qu’il nous fait cadeau de la graisse (ah ben, avec nous il n’y a pas que la destination qui soit une aventure, le voyage en est une aussi !).
Et nous nous rendons à Ponta da Piedade, non loin, pour y observer ses magnifiques arches et ses falaises aux mille feux. Des bus de touristes viennent y faire une balade en bateau pour 15 euros par adulte, nous ne choisissons pas cette option car j’aurais préféré, à la limite, faire cette excursion aux grutas de Benagil si j’en avais eu la possibilité…).
Diaporama: magnifiques falaises à Ponta Da Piedade, Lagos- Algarve -Portugal
C’est à Praia Do Amado que nous mangeons notre pique-nique et où nous passons quelques heures pour nous baigner dans les vagues des surfeurs et l’eau encore chaude. L’ambiance ici est décontractée, il y a de grands parkings et de nombreux surfeurs en camion. J’imagine que l'on doit pouvoir y dormir passer la nuit sans problème.
La deuxième partie de l’après-midi, nous déménageons sur une autre plage, non loin, la praia da Bordeira. Là aussi, il y a encore pas mal de monde, et les gens se baignent allègrement (qui a dit que l’eau était froide au Portugal ?? en tout les cas, ça n’est pas le cas en Algarve en cette saison ! Il faut dire qu’encore le temps est magnifique et que les températures sont celles de l’été chez nous). La plage de Bordeira est magnifique. On peut y accéder par le haut, en descendant sur des passerelles depuis la route, ou en passant à guet une lagune.
Nous prenons la route de Lisbonne après avoir effectué la réparation de fortune du soufflet sur le camping-car (mais c’est pas très concluant…), que nous atteindrons en 3 heures) en fin d’après- midi. Nous choisissons de dormir sur une aire de camping-car gratuite à Corrios, 1 avenida Amelia rey Colaço. Elle est en zone urbaine, mais très tranquille, avec les services d’eau et de vidange, et de grands emplacements.
Lisbonne- 31/10
La journée commence tôt, mais mal, car nous envisageons de prendre le ferry car Corroios est de l’autre côté du Tage… nous nous retrouvons à la gare ferroviaire au lieu de la gare du métro et un mic-mac avec la guichetière qui ne parle ni anglais, ni français et avec qui on ne se comprend pas fait que nous nous retrouvons à prendre le train (pour 4 euros par personne aller-retour).
Du coup, il nous faut faire la queue dans le métro en arrivant sur Lisbonne pour acheter un pass 24h, Viva- vivagem (6,15Euros), nous donnant accès aux tramways, bus, métros de façon illimitée car les appareils électroniques n’acceptent pas notre carte bleue (et aucune carte bleue française, ni visa premier, autour de nous… tout comme c’est le cas systématiquement sur l’autoroute où le paiement nous est refusé).
Bref, malgré notre lever matinal, nous ne sommes pas avant 10h30 dans le centre historique. Etant à proximité de l’ascenseur Santa-Justa nous nous mettons dans la file d’attente pour y monter… choix que nous regretterons également après avoir fait presque ¾ d’heure de queue.
L’ascenseur de santa Justa est le seul ascenseur historique de Lisbonne. Il est aussi appelé Elevador du Carmo. Son architecture néo-gothique est unique, et cela fait de lui une attraction touristique majeure de Lisbonne.
Il permet de relier le quartier de Baixa avec la place Largo do Carmo et le quartier du Chiado. Le pass 24 h en permet l’accès en dehors des passerelles supérieures.
Dans la foulée, nous déambulons dans la rue Augusta, sympa et animée, avec en bout son arc de triomphe, sur lequel on peut monter pour avoir un point de vue sur les alentours.
Notre marche nous mène au quartier de l’Alafama : c’est le plus vieux quartier de Lisbonne, constitué d'un impressionnant labyrinthe d'étroites ruelles emmenant les passants depuis l'estuaire du Tage jusqu'au château situé en haut de la colline.
Avant le treizième siècle, le quartier était situé en dehors des murs de la capitale, il était réservé aux citoyens les plus pauvres, marins et travailleurs du port. Il avait mauvaise réputation. Aujourd’hui, cela a bien changé puisque c’est devenu un quartier à la mode, plein de charme, d’âme et de senteurs (hummm !! que ça sentait bon dans les ruelles des villes portugaise !!)
Nous entrons dans l’église baroque Santo Antonio dans laquelle il était interdit de prendre des photos, puis, un peu plus loin, la Sé de Lisboa (cathédrale de Lisbonne) ouvrait ses portes à un flot ininterrompu de touristes.
Dans une ruelle à côté, après avoir fait un saut au soleil du Miradouro Santa Luzia, avec ses joueurs de musique et sa vue magnifique sur l’Alafama, nous nous attablons à l’Esperança qui, pour 12 euros, propose un alléchant menu italien (et oui, je sais… ce n’est local, mais en même temps, les enfants ne sont pas très friands de Morue et de poulpe…hum).
Au bout d’1H30, le dessert n’est toujours pas là. Et devant la lenteur du service et l’heure qui décline (14h30 !!! avec la nuit tombant à 18h…).. nous payons sans manger la fin du menu et partons, plutôt contrariés ! alors que pourtant, le repas était bon…Dommage. Par ailleurs, malgré notre mécontentement et le fait que nous ne profitons pas du dessert, le restaurant ne nous fait pas pour autant de prix ou de geste commercial…
Nous reprenons notre déambulation jusqu’au belvédère Sophia Melo Breyner Andresen, avec vue sur le château. Tout à côté, l’Igreja la Graça mérite un coup d’œil. Elle a été reconstruite dans le style baroque de la fin du 18e. Cependant, elle présente plusieurs influences de différents styles. A l'intérieur, on retrouve une décoration avec des azulejos, des peintures au plafond, des dorures et du bois sculpté.
Le château étant à 12 euros l’entrée, et vue l’heure déjà avancée, nous décidons de plutôt prendre le fameux tram 28 jaune, accessible aussi avec le pass 24h, et typique de la ville, pour redescendre de l’Alafama, et trouver un bus pour Belem.
Cela n’est pas chose facile, car les plans des lignes de bus sont sur les abris-bus, et il n’est pas simple de s’y retrouver… c’est à l’heure du coucher du soleil que nous atteignons Belem, et son monument Padrao dos Desobrimentos ( 5 euros, la montée, par adulte, 12,50 euros, la famille). Les enfants sont motivés pour monter et nous admirons le coucher du soleil sur le tour de Belem, le port, et le pont de Lisbonne depuis ce magnifique belvédère.
Nous marchons ensuite sur les berges du Tage jusqu’à la nuit tombée, tout en nous payant une petite glace au passage (ben oui ! un dessert sur le tard !). Dans le quartier, il faut, si possible, visiter aussi le monastère imposant des Hiéronymites (7 euros l’entrée), et puis, chose que j’ai su un peu après (dommage), aller déguster les meilleurs Pasteis de Nata à la pâtisserie « pasteis de Belem », située tout prêt du monastère (Rua de Belem).
Nous rentrons dans nos quartiers à Corrios, par le train, avec tous les Lisbonnais qui rentrent du travail, serrés comme des sardines et debout à côté des portes, c’est pour nous très pittoresque, car ça n’est pas chose que nous vivons au quotidien dans notre montagne reculée (L’occasion de parler à Sissi de la vie en ville ;-) )
Sintra, Peniche, Obidos - 01/11
Nous quittons notre aire à 8h30, plutôt contents que ce soit un jour férié, vu la queue que nous avions pu apercevoir la veille sur les grands axes de Lisbonne.
Là, nickel, Nous atteignons le Palais de Pena (Palacio da Pena) à Sintra à 9h30 et bien nous a pris d’arriver avant l’heure d’ouverture ! déjà, l’accès est assez compliqué en camping-car, car la route est pavée, très glissante, et pentue avec des épingles à cheveux. Ensuite, les parkings sont petits et pas pratiques. De plus…
Dès 9h40 le flot de bus et de touristes est ininterrompu !
Nous payons l’entrée (palais+parc) 11euros par personne (hors-saison) , en les prenant aux bornes électroniques qui se trouvent à l’entrée.
Comme nous sommes dans le début de la file d’attente, après une petite montée à pieds (un certain dénivelé quand-même, mais il y a des navettes payantes pour monter pour ceux qui auraient des difficultés), nous arrivons presque les premiers sur le site désert.
Et là, c’est TOP ! !
Le temps est gris pour la première fois depuis notre arrivée au Portugal, mais le palais de Pena nous enchante dans une explosion de couleurs au milieu d’un parc magnifique, avec vue sur la campagne de Sintra et le palais des Maures
Je n’ai jamais rien vu de tel, on se croirait dans un décor d’opéra, ou dans un film de Disney!
Il représente à la perfection ce qu’un mélange de différents styles et de différentes influences (curieux mélange des styles mauresque, baroque, gothique, manuélin et Renaissance) peut donner. Ce palais éclectique peint de couleurs vives a été érigé à la demande du roi Ferdinand II (qui était fou d’art, de littérature et de musique, règne durant les années 1837 à 1853). La construction du palais de Pena se fit suivant les consignes de cet homme, qui souhaitait que celui-ci reflète une des scènes qu’il avait vues dans un opéra.
Nous sommes accueillis à l’entrée par une porte mauresque menant à une cour intérieure, où un arc de triton est gardé par un féroce monstre marin qui illustre la création du monde.
A l’intérieur, la salle arabe comporte de magnifiques motifs en trompe-l’œil, Le vitraux sont colorés, et la cuisine expose ses ustensiles en cuivre.
Dans le parc, nous allons jusqu’à la croix Alta pour avoir un aperçu du palais de loin.
Il nous faut environ 3 heures pour visiter le palais et faire un petit tour dans le parc (que nous n’avons pas exploré de manière très approfondie).
Il y a d’autres palais intéressants à Sintra, mais pour ce Road-trip je n’ai sélectionné que le Palais de Pena, et la prochaine étape, sur notre route se trouve être Peniche.
Nous y arrivons en début d’après-midi, par un temps gris mais non pluvieux.
C’est un fief du Surf, et sa plage, à laquelle on accède en franchissant des dunes (Baleal Beach), rappelle étrangement certaines plages des Landes.
Ce qui nous intrigue le plus, ce sont les falaises chaotiques et les drôles de formations géologiques de la route de Cabo Carvoeiro.
Nous reprenons la route pour nous rendre au village fortifié d’Obidos avant la nuit tombée.
La porte d'entrée principale à Obidos possède une chapelle somptueusement carrelée surplombant l'artère principale. Les étincelants carreaux bleu et blanc du 18e siècle sont des carreaux "Azulejo" et racontent la Passion du Christ, tandis que le plafond représente la couronne d'épines. La Porta da Vila consiste en deux entrées spécialement disposées pour éviter les assauts directs et suffisamment basses pour empêcher les attaques montées. Cette conception est fidèle au style gothique des châteaux portugais construits plus tard.
Les remparts d’Obidos cernent complètement la ville et il y est possible de marcher sur tout le périmètre de la muraille. De là, il y a vue sur les toits de tuiles en terre cuite et sur les maisons peintes de blanc présentes dans la ville. La marche prend environ une heure en tout, mais ne doit être effectuée que par les personnes en bonne condition physique car les risques de trébucher y sont nombreux et il n'y quasiment aucune main courante ou garde-corps (un peu impressionnant par moments !)
La Rua Direita est la rue principale de Obidos et est longée d'une grande variété de boutiques. La plupart de ces boutiques sont purement axées sur les produits touristiques mais offrent une belle gamme d'objets traditionnels et de cadeaux intéressants. De nombreux cafés et stands vendent de la Ginja, l’occasion d’y goûter.
La balade dans la ville à la tombée de la nuit est sympathique, nous allons ensuite nous prendre une bonne douche au Camping Vale Paraiso Naturpark de Nazaré et y passer la nuit.
Camping Vale Paraiso de Nazaré : 3,70 euros par adulte en hors saison, entre 11 et 7 euros la parcelle, selon la taille.
Nazaré, San Pedro de Moel, Coïmbre - 02/11
Ce matin, à Nazaré, le temps est un peu humide, quelques averses nous surprennent dès le lever.
Nous faisons un crochet par la Praia da Norte, la fameuse plage des surfeurs, où je remarque au passage que des vans ont passé la nuit. Ce qui veut dire que hors-saison, cela semble possible.
Nous accédons aussi directement en camping-car à la pointe de Farol de Nazaré, le fameux belvédère (et le fort Sao Miguel) d’où sont prises les vidéos de surf extrême sur la plus grosse vague d’Europe. Je pense que ça n’est pas possible d’y accéder facilement en haute-saison, parce qu’il faut passer par le Sitio de Nazaré (centre historique), et ses ruelles étroites...mieux vaut s'y rendre à pieds.
Là, grande déception des enfants, il n’y a pas de vagues… (et seulement 6 jours plus tard, la vague sera surfée à nouveau… pas de chance !).
Nous pouvons observer praia da Norte depuis le fort.
La balade dans les rues du Sitio, sous quelques gouttes de pluie qui seront vite balayées par le soleil, nous montre des vieilles dames en habits traditionnels, et nous amène à l’Igreja da Nossa Senhora de Nazaré. C’est peut-être l’église que j’ai préféré dans tout le séjour : dans le pur style portugais, et tapissée d’Azuleros hollandais, cela vaut le coup de payer 1euro de l’entrée.
Les ruelles pavées du quartier du Sitio nous mènent aussi à des belvédères d’où nous pouvons également observer en contrebas la station balnéaire et le port de Nazaré, avec la grande plage.
Nous descendons pour y manger une glace, et observer le séchage du poisson sur la plage, ainsi que les barques de pêche traditionnelles.
Notre route nous amène, un peu plus loin en direction du nord, aux abords de la plage Vale Furado, un décor idyllique, certainement, avant que tout n’ait brûlé.
Les environs du village de San Pedro de Moel, complètement désert en cette saison, ressemblent aux Landes françaises, on y récolte la sève des grands pins. Enfin, on y récoltait, puisque aujourd’hui les trois quarts des arbres ont brûlés lors des dramatiques incendies qui ont sévit l’été et l’automne dernier.
Le paysage est lunaire et un peu effrayant.
Au nord de San Pedro de Moel, des plages immenses s’étendent à perte de vue, avec des kilomètres de promenade dans les dunes (praia descida da areia) sur des parcours aménagés de passerelles. Des kilomètres de pistes cyclables longent également l’océan qui, à cet endroit, semble très dangereux, avec des Baïnes visibles depuis le haut des dunes. Nous n’essayons pas de nous baigner, et les plages sont complètement désertes.
Des grands parkings longent la route, j’imagine qu’il doit être toléré d’y dormir avec le camion en saison basse. Cela doit être bien agréable.
La prochaine et dernière étape de la journée est Coïmbre, où au départ on n’avait pas prévu de s’arrêter. Hélas, il est déjà 16h45 quand nous atteignons le centre historique et l’université, qui ne se visite que jusqu’à 17 heures . La billetterie vient de fermer. Nous avons donc raté l’intérieur de la bibliothèque Joanina.
Le parvis de l’université, dans lequel on peut évoluer gratuitement, vaut le détour, et la balade dans les ruelles de Coïmbre, au coucher du soleil, s’avère être fort plaisante, à la rencontre de la cathédrale (Sé Velha), et de l’Igreja santa cruz, avec ses magnifiques Azuleros (non photographiés pour cause de messe). Les étudiants de la ville semblent un peu excédés par les flux de touristes à Coïmbre, si l’on en juge par les nombreux tags qui jalonnent les ruelles, invitant les touristes à rester chez eux, et les accusant de faire monter les prix des loyers dans la ville.
Nous restons à déambuler dans les rues sympathiques et animées de la ville jusqu’à la nuit tombée, puis nous faisons route vers Aveiro, où nous dînons au MIAMI, 33 avenida do mar, à costa Nova Beach.
C’est pas cher, et très correct.
Nous "parkons" le camping-car non loin de là, au pied des dunes, sur un parking repéré par park4night, et nous nous endormons avec le bruit des vagues.
Aveiro, Viseu, Lamego, vallée du douro au niveau de Pinhao, Bragance - 03/11
Non loin de notre parking, se trouve la jetée de costa nova beach, avec ses maisons rayées très caractéristiques (appelées Palheiros), que nous photographions allègrement. Celles-ci servaient autrefois à stocker le matériel des pêcheurs.
Aveiro est la Venise portugaise. La ville est coquette et colorée, elle est connue pour ses canaux et ses balades en gondole. On ne peut pas rater les pittoresques bateaux surnommés Moliceiros, et les façades art nouveau qui jalonnent « le centre historique ».
Il faut se garer, en voiture, comme en camping-car, à l'entrée de la ville, dans un grand parking sous un pont.
A Viseu, sur la route du Douro dans notre itinéraire, On peut visiter le Rossio, et parcourir la rue Direita jusqu’à la cathédrale de la ville, qui fait face à son église.
Le pot d’échappement percé, rendant l’atmosphère dans le camping-car plutôt irrespirable (et notre soufflet de cardan tout de guingois), nous continuons notre route vers le nord, jusqu’à Lamego, où le santuario de Nossa Senhora dos remédios nous attend (notre dame des remèdes et des guérisons). Le ciel est gris, et nous accédons au sanctuaire par la route du haut. Nous descendons les escaliers après avoir visité gratuitement l’intérieur, alors que Mr Lo vient nous récupérer en bas des marches, et que la pluie commence à tomber, hélas.
La vallée du Douro et la route des vins (N 322-3 au départ de Pinhao) semble très jolies, mais nous parcourons la section sous un ciel très gris qui ne nous permet pas de jolies photos , avant de faire la route, de nuit, vers Bragance, à la frontière avec l’Espagne, où l’aire de camping-cars est située juste au pied du château, que nous visitons le lendemain matin, avant de prendre la route pour Saint Jean de Luz, en France, pour y passer notre dernière nuit de nomades avant de rentrer dans nos Pyrénées. Sous une pluie battante ... vive le retour !
Ce que nous n'avons pas eu le temps de faire et que j'avais éventuellement repéré aussi :
Au sud de Lisbonne:
- Visiter Faro et sa capella dos ossos (ils en parlent dans ce blog découvert en revenant)
- Explorer plus en détails le parc naturel Do sudoest alentejano e costa (je suis sûre qu'il y a plein de plages magnifiques en plus de celles que nous avons fait), s'y poser quelques jours.
- Traîner dans le parc naturel à côté de Setubal (parque naturel da arrabida), les plages ont l'air d'y être sauvages (plages de Galapos, de figueirinha...).
- Explorer plus en détails les autres villes fortifiées de l'Alentejo ( Castelo de Vide, Marvao, Vila Viçosa, Terena, Monsaraz, Viana de Alentejo...)
A Lisbonne:
Il nous a manqué un peu de temps pour visiter le monastère des Hiéronymites et entrer dans la tour de Belem, se promener un peu plus dans l'Alafama et le Baixa.
A Sintra:
- visiter le château des maures
- Visiter le palais de Quinta da regaleira (il m'intéressait bien celui là aussi!)
Au nord de Lisbonne:
- Faire un tour dans le parc naturel de Serras de Aire et candeeiros (avec Fornea, les grottes de Mira de Aire et de Algar do Pena, Les empreintes de dinausores à Vale de Meios)
- Le parc naturel des dunes de Sao Jacinto vers Aveiro.
- Aller du côté d'Arrouca pour faire la randonnée des passerelles "passadiços do paiva" et le canyon Rio de Frades en canyoning (non initiés, à faire avec un guide... rappels, etc)
- Découvrir la région de Guarda (Almeida, Sortelha, castelo rodrigo, Idanha a velha Castello mendo Castelo Novo... etc).
- Visiter Porto
- Traîner dans la vallée du Douro par beau temps (et explorer les petites routes adjacentes)
- Visiter Guimaraes et Braga.
- Faire un tour dans le parc national de PENA GERES au nord du Portugal, avec ses cascades (cascade Tahiti, Arado, pont du diable etc), ses petits villages typiques (Soajo, Lindoso, vila do Geres..), les sanctuaires de Peneda et Sao Bento da porta Aberta, les ruines du village Vilarinho das Furnas, etc etc
Et sinon, goûter d'autres spécialités portugaises (mamamia qu'est ce que ça sentait bon dans les rues des villes!!! Miam!)
Du coup, va falloir qu'on y retourne!!!
Et pour suivre nos autres voyages, cliquez sur les liens suivants:
- Ouest USA en road-trip (2017)
- Espagne: delta de l'Ebre et Barcelone (2016)
- La Côte d'azur en Camion aménagé (2016)
De nombreux séjours canyoning en Espagne en particulier (sierra de Guara surtout), et plein d'autres escapades plus ou moins bien rangée dans le blog ;-)...