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Ce blog amateur relate notre quotidien dans une maison isolée dans les pyrénées et nos voyages et découvertes. Il est alimenté depuis 2008, ce qui lui confère un caractère vivant et unique.

Une maison en montagne

Mounaques de Campan

Curiosité locale: en été, les rues de Campan (village à proximité de Bagnères)  se peuplent d'étranges personnages: ce sont les mounaques.
Le mot "mounaque" signifie "poupée", il peut désigner le jouet des petites filles, mais il peut aussi prendre une signification très péjorative dans certaines expressions locales. La tradition des mounaques, joue de ces deux sens.
Les mounaques sont donc des poupées de chiffons qui sont exposées de juillet à septembre, dans les rues, sur les balcons ou dans les jardins des maisons du village. Ces poupées ont la taille d'une personne et elles sont des représentations caricaturales d'hommes, de femmes et d'enfants dans des situations de la vie quotidienne. Cette exposition qui dure tout l'été met en lumière une ancienne tradition de la vallée qui s'appelle le Charivari.


Mounaque -cycliste enfermé dans la pharmacie!

Le Charivari:
Autrefois, à Campan, un jeune homme se mariait avec une fille du village, mais souvent, les jeux de l'amour et du hasard venaient contrarier cette "coutume" et l'on n'aimait guère ces "horebenguts" qui venaient vous enlever une " héritière ".
Le problème ne se posait pas si la mariée était une cadette mais la fille aînée de la "maison" qui héritait des biens : terre, maison, bétail était très convoités. Donc, pour avoir le droit de "s'en venir gendre" à Campan le futur "nobi", (l'étranger) devait s'acquitter d'une sorte de "tribut" envers la jeunesse. Si le futur époux accédait aux désirs des jeunes et se montrait largement compréhensif, tout se passait très bien, mais s'il refusait de s'acquitter de cette dette il avait droit au charivari et aux mounaques.
Dans le mois précédant le mariage, tous les jeunes, cloches de vaches autour du cou, venaient chaque soir faire le tintamarre autour de la maison de la fiancée et le jour du mariage les nobis et le cortège avaient le "privilège" de passer sous un couple de mounaques suspendues au détour de la rue.
Les Mounaques et le charivari étaient de rigueur lorsqu'un veuf ou une veuve se remariait ou quand une fille mère prenait époux. Le charivari s'arrêtait si les jeunes recevaient une somme conséquente qui leur permettait de faire la fête.

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