Le Chassezac

Ca fait des années maintenant, que chaque fois qu'on venait Ardèche chez mes parents, on parlait d'aller faire le Chassezac en famille, dans le sud de l'Ardèche. Alors, cette année, nous nous sommes organisés.

Mes frangines et mon beau-frère ont pris leur week-end du 15 aôut pour nous rejoindre, nous qui arrivions après un périple au travers les PO, l'Hérault, le Gard et la Lozère.

Le canyon du Chassezac est digne d'un canyon de sierra de Guara de part sa beauté, ou presque ! (rien ne peut égaler en beauté les canyons de sierra de Guara). 

Il y avait énormément de groupes dedans en ce week-end estival. Et seulement des groupes accompagnés de guides. Aucun autonome. Nous avions, du reste, cherché à louer une combinaison dans le coin des Vans, et même à plusieurs dizaines de km à la ronde, et ce fût mission impossible. Contrairement à se qui se pratique beaucoup dans les Pyrénées (et qu'ils font aussi à la base de la Besorgues), aucun loueur de matériel autour des canyons du sud de l'Ardèche.C'est un peu comme si les structures de la région cherchaient un peu à se réserver l'accès dans les ravins. 

Croquis explicatif des différents accès possibles au canyon du Chassezac

Si, parmi les guides, pour faire la descente du Chassezac, je dois en conseiller un, c'est Gérald. Il nous a rattrapé sur la fin du parcours avec son groupe de jeunes et a été vraiment super sympa, tout content de voir un groupe d'indépendants faire le canyon.

Gérald, c'est le guide canyoning de la vallée d'Amarok , parc animalier et sport nature en Ardèche. Et si je fais de la pub, ce n'est pas parce qu'il m'a soudoyée, non, c'est parce que le contact avec le bonhomme a été super bon. Il nous a d'ailleurs indiqué de faire le canyon de la Haute Borne, un des seul encore en eau en août avec le Chassezac, et que notre troupe a fait sans moi le lendemain (et donc, pas d'article ni de photos, LOL, sans moi pas de reportage). Et on a parlé de tout, et de rien.

Bref, le Chassezac était à la hauteur de nos attentes, très minéral, et ça, j'adore. Par contre, l'eau était plus froide qu'en sierra de Guara (ma référence canyoning!!! :-) et beaucoup moins bleue aussi . Il faut dire qu'il est à la Garde Guérin, un village perché à la limite entre l'Ardèche et la Lozère, à 900m d'altitude, et surtout, en fait, qu'il ne faisait pas très chaud en ce 15 août. Alors, pendant les premières heures, avant que le soleil ne se lève, on a eu plutôt frisquet, puis, après midi, ça s'est réchauffé.

Il est ludique, ce canyon, avec plein de petits sauts et de toboggans, quelques rappels, et une zone un peu plus technique, à la fin du parcours, et évitable si l'on remonte par le sentier vert. Après la Rajole, c'est le sentier rouge qu'il faut emprunter pour remonter, sauf si l'on choisi de faire le Chassezac intégral qui rajoute encore 2 h aux 4h déjà passées dedans, voire peut-être 5 heures jusqu'à la fin de la Rajole (et dans ce cas remontée par le sentier bleu marine).

Le sentier jaune, premier sur le parcours est surtout une échappatoire, qu'une jeune femme qui semblait avoir très froid a emprunté devant nous, d'ailleurs.

La Rajole est plus technique car elle a été sécurisée par une main courante qui assure un passage assez long en opposition, tout ça pour éviter un syphon qui peut se transformer en machine à tuer, puisqu'il a été mortel.

Le reste du canyon ne comporte pas de surprise particulière (il faut dire que nous arrivions du Llech, pratiqué quelques jours auparavant). Nous n'avons cependant pas pratiqués les différentes boites aux lettres qui semblaient se faire sur le parcours, et que nous avons vu faire faire parfois par des guides derrière nous. Nous avons joué la prudence dans ce canyon que nous ne connaissions pas.

Yadugaz est un bon site pour consulter les différents canyons ardéchois, et drômois. On peut également trouver des infos sur descente canyon, mais le Chassezac y est signalé comme interdit presque tout le temps, ce qui fait qu'on en peut pas consulter les derniers débits (alors qu'en réalité il n'est fermé qu'à certaines dates en hiver).

Je termine cet article par les recommandations habituelles, car, bien évidemment, si vous n'êtes pas aguerri dans la pratique du canyoning, il ne faut pas s'aventurer sans guide dans un ravin. Dans ce cas, si vous voulez découvrir le Chassezac, apportez votre confiance à Gérald ;-)

Fin de l'article sur une photo de la Rajole