Canyon de Consusa inférieur

Le week-end de l'ascension était vraiment estival cette année. On ne pouvait quand-même pas rater l'occasion d'aller se dégourdir les jambes du côté espagnol des Pyrénées pour commencer la saison de Canyoning.

Du coup, nous avons préparé le camping-car en vitesse, chargé le matos, et nous avons pris nos cliques et nos claques pour nous rendre de l'autre côté du tunnel de Bielsa, au camping Valle de Ansiclo à Puyaruego. Ce camping est calme, et il n'est pas cher du tout, c'est un bon plan.

Le canyon du Consusa est un canyon qui se situe à Revilla, dans le secteur du mont perdu. En Aragon.

C'est un canyon de printemps, donc on pouvait espérer y trouver suffisamment d'eau, mais c'était sans compter sur la sécheresse et le fait que cette année les canyons sont, en plein mois de mai, au même niveau qu'au mois de juillet.

Bon, voilà, alors on savait qu'on ne le trouverait pas complètement en eau, car sur un groupe facebook espagnol de canyoning, on m'avait prévenue qu'il était quasi sec, mais on me disait aussi que les vasques étaient encore claires... ça n'était pourtant plus le cas, sauf dans la partie basse du canyon, où des résurgences froides apparaissent, nous permettant de nous rincer un peu.

Comme cela est très bien expliqués sur le site descente canyon, l'accès se fait par Revilla, un village situé dans les hauteurs de Lafortunada (bifurquer en direction de Tella).

On n'a pas forcément besoin de faire une navette. De notre côté, nous nous sommes garés à l'arrivée, dans un virage au bord de la route. Nous avons donc accédé au canyon en une 20 aine de minutes, en marchant d'abord sur la route, puis en accédant au barranco par un sentier qui part dans un virage à l'entrée de Revilla.

Pour la sortie, nous avons suivi le sentier en rive gauche après le dernier 30m, et nous l'avons suivi sans grande difficulté, ça change de d'habitude ou els sorties de canyons sont raides et font les jambes. Là, c'est quand-même tranquille. 

Par contre, dans le canyon, on se fait les bras. Parce qu'il comporte 19 rappels( voir topo ici) dont 3 de 30m, le dernier étant en surplomb (un peu comme le chimiachas que nous avions fait quelques années auparavant). Du coup, moi, sur la fin, je n'arrivais plus à retenir mon poids, malgré les exercices de fitness quotidiens avec des altères (LOL, je me demande à quoi ils servent!!!).

Bref, façon humoristique de dire que pour un premier canyon dans la saison, et avec la fatigue accumulée cet hiver, on l'a senti passé, surtout sans eau pour nous porter, et avec les combis. 

On a préféré la partie basse du canyon, à partir de la grotte, là où les vasques ont commencé à être plus claires, et le canyon plus esthétique (grotte, estrecho, puis partie très aérienne, avec une vue magnifique). Nono, lui était un peu en manque de sauts et d'eau, mr Lo aussi.

Dans le canyon il y a deux vasques pièges, qui sans eau, font 3 m de haut pour en sortir. Il y a des cordes à noeuds, mais franchement, ça reste compliqué pour sortir sans aide extérieure. Mr Lo, qui est grand, n'a pas eu de problème, mais il a dû nous installer, à Nono et moi, un système d'échelle pour monter. Et, sur la deuxième, on a même dû être attachés et il nous a tiré avec la corde depuis en haut pour nous aider.

Cette sortie nous a bien dégourdi les jambes et les bras, en tous cas. Cela nous a fait bien une bien fou, pour nous sortir un peu des travaux du gîte et de l'entretien de la maison.

Le lendemain, nous avons fait un canyon en haut beau mais froid, le Viandico, que nous convoitions depuis un certain temps.