Et après?
Publié le 23 Avril 2020
La situation est très étrange. déjà en temps normal, j'ai l'impression de vivre en dehors du temps, mais alors là, c'est encore exacerbé. Malgré le télétravail.
C'est vrai, et je ne dois pas être la seule à ressentir ça, j'ai l'impression d'être comme entre parenthèse, comme si le temps s'était arrêté, comme si je n'étais pas ancrée dans une certaine réalité, comme si tout était fantasque.
Et puis, il y a plein de questions en suspens. Et particulièrement, comment ce sera après?
Cet après, j'ai du mal à me l'imaginer. Quoique, si j'imagine que rien ne sera autant changé que ce qu'on nous dit. Surtout dans les mentalités. Et notre modèle de société évoluera certainement peu. On ne sait pas changer de système.
Enfin je pense. Car je le vois déjà dans ce que l'on va nous demander de faire au boulot à partir du 11 mai...
Ce que je pense aussi, c'est que la reprise de l'école est assujettie à la reprise économique, et que cela nous promet une bonne deuxième vague pour le mois de juillet ou le mois d'août. Ils s'en foutent, ils mettront les gens en confinement pendant leurs vacances. Nous, on a donné le préavis de l'appart de Sissi à Toulouse, sa formation est en lycée, et à ce jour on ne sait même pas s'il reprend ou non, mais du coup, ce sera sûrement non (et ça me rassurerait) à moins qu'on l'y oblige. Quant à Non, c'est pas dit qu'on le mette au lycée si on ne l'y oblige pas non plus.
Je ne vois pas l'intérêt d'aller refaire du brassage social pour un mois, juste le temps que tous les gosses se refilent le bébé... Alors, que ce soit nécessaire pour une partie de la population qui ne peut plus supporter ses gosses que l'institution les reprennent en main quelques semaines avant les grandes vacances, c'est possible (mais la reprise en main sera très compliquée dans les conditions de distanciation sociale). Que les politique aient besoin que les gosses soient pris en charge pour pouvoir libérer les travailleurs, qu'ils le disent franchement à ce moment là.
Enfin... le 11 mai, les gens seront frileux. Comme sortis d'un long sommeil... ou alors, ils se lâcheront complètement pour profiter de la liberté qui ne va pas durer, assurément.
En tous les cas, moi, je ne suis pas prête de refaire la bise! déjà, je n'aimais pas ça avant, car il y avait toujours quelqu'un pour te la faire et dire juste en suivant: " oh, la la, je tiens une de ces crève" (ouais, merci de me la refiler, pareil pour les gens qui boivent dans la même bouteille que toi et qui après te disent qu'ils ont de l'herpès buccal grrr). J'ai jamais compris cette habitude qu'ont les français de se dire bonjour comme ça :-DDD
LOL. Je suis tellement associable...