Etape 2 Oman: Snake canyon et wadi bani awf (OOR17)
Publié le 13 Novembre 2018
Réveillés par les klaxons des villageois omanais en train de partir à l'école vers 5h30-6h du matin ( nous sommes sans doute trop près des habitations, ou trop visibles...?), nous découvrons un paysage grandiose tout autour de notre bivouac, installé de nuit.
On organise le petit-déjeuner avec les vituailles trouvées à Mascate (mais trouvables presque partout) la veille: Café soluble, tartines de pain de mie et de pain omanais, beurre (oui, oui... Mr Lo est normand, il n'imagine pas de petit-déjeuner sans beurre! LOL!), lait et chocolat en poudre, céréales pour les enfants... il ne manque rien!). Ensuite, c'est toute une organisation pour plier le camp, et tout ranger intelligemment dans le coffre de la voiture qui se retrouve très vite plein... alors quand on a besoin de la chose qui est tout au fond, c'est un peu la galère.
Rien n'a séché de nos affaires mouillées lors de nos baignades dans le little snake canyon, la veille. La nuit a été humide, même si elle a été chaude.
Après avoir rejoint le départ du snake canyon, non loin, mais déjà sur une partie impressionnante de la route 17 du OOR, nous enfilons nos chaussons néoprènes, et chaussures mouillées de la veille, ainsi que nos combishorts, pour une matinée de canyoning dans le fameux snake canyon.
Il est splendide, je suis très très fan de ses lignes sinueuses et de ses roches grises et lisses comme des galets, dans un environnement très minéral et peu engageant. On adore!
Mr Lo est cependant un peu déçu, car il trouve qu'il n'y a pas beaucoup d'eau en ce mois d'octobre. C'est vrai, l'eau n'est pas croupie, mais le niveau n'est pas élevé, et souvent nous évoluons sur des roches ou des galets secs. Les vasques d'eau que nous rencontrons ne sont pas très claires, l'eau y est chaude, et... tiens donc, bizarre, dans le snake canyon, nous croisons des serpents. Brrrrr
Ce sont 4 wadi racers qui nous filent dans les pieds ou entre les doigts, dans l'eau: de grands serpents d'au moins un mètre, très peureux et inoffensifs, mais qui restent des serpents quand-même, et ça, perso, ça me stresse pas mal!!
Mr Lo manque aussi de se faire attaquer sur la rocaille par une sorte de vipère, certainement, qui a relevé la tête sur son passage, puis nous avons fui.
Nous verrons plus tard tout un tas d'autres serpents dans les autres wadis, fort heureusement, seulement des wadi-racers. Mais j'apprendrai en revenant en France et en me documentant un peu, qu'un certain nombre de serpents très dangereux vit à Oman, dont le cobra noir.
Le snake canyon est tout de même un magifique encaissement, et on peut observer au dessus de nos têtes les restes d'une ancienne tyrolienne qui n'est plus en service. Il y a un passage dans une grotte, et de partout, même sur les parois extérieures, des stalactites. C'est majestueux.
Sur la descente, nous nous servons une fois de notre corde de 15 m amenée depuis la France, pour désescalader le rocher dans une vasque asséchée.
Le reste n'est que randonnée aquatique, avec parfois obligation de nager dans des petits biefs.
Nous mettons environ 3h pour faire la descente.
Il est possible d'entrer dans le canyon depuis le terrain de foot du village de Bilat sayt, mais cela implique d'avoir une corde de 80m sans compter qu'on n'est pas sûr que les points d'ancrage soient encore en état, donc, nous, nous avons abandonné ce projet, pour entrer dans le canyon depuis le virage de Bimah, en aval de Bilat Sayt.
Nous avons trouvé toutes les indications sur le site climbing 7, mine de renseignements pour les aventuriers (il y a une topo aussi sur descente-canyon).
L'arrivée se fait au village de Zammah, en contrebas du canyon, et il faut remonter la piste sur 7 km (ça grimpe fort!!!) pour revenir à la voiture.
Fort heureusement, il y a beaucoup de passage en journée sur cette piste quand-même fréquentée par les touristes, mais également par les villageois, et nous avons trouvé une voiture d'allemands, et une voiture de français, pour nous ramener tous les 4 à notre Pajero. L'occasion de sympathiser avecdeux jeunes que nous recroiserons plein de fois dans le séjour, même après, plus tard, au sud.
Le pique-nique à côté de la voiture se fait sous les yeux malicieux d'une bande de chèvres entreprenantes, qui font peur à Nono, capable de faire du canyoning au milieu des serpents à Oman, mais qui a peur des chèvres, cherchez l'erreur .
Nous parcourons la suite de la piste du Bani Awf, estomaqués par les paysages et le côté aventurier de ce tracé qui n'hésite pas à emprunter des flancs de montagne à pic, et à monter raide au milieu des rocailles. C'est exceptionnel! pour l'aventure, et pour les paysages!
Aucune photo ne peut transmettre cette expérience unique, il faut le vivre pour le comprendre.
A l'entrée du village de Bilat sayt, le terrain de foot tout vert nous fait de l'oeil, il est évidemment en pelouse synthétique, et jure dans cet environnement pas du tout vert. A cet endroit, il y a maintenant des indications, les panneaux ont l'air d'avoir poussé sur Oman ces dernières années. Il est possible de continuer la piste qui s'en va vers Nizwa, où de faire un détour pour aller le voir le village et son oasis.
Nous choisissons d'y aller en voiture, mais il est également possible de rejoindre Bilad sayt en marchant 30 mn dans un canyon, à prendre en contrebas, après avoir suivi la direction de Nizwa/Hat.
Bilat sayt est une oasis tranquille et sereine, où l'on n'entend aucun bruit sauf celui de l'eau dans les falaj, comme dans presque chaque village d'Oman. Les villageois y sont tellement discrets que l'endroit semble presque inhabité au moment où nous y entrons. A moins que nous n'ayons débarqué à l'heure de la sieste, ce qui est fort probable!
Comme ailleurs dans les villages que nous allons croiser sur notre route, les femmes se font très dicrètes et se cachent lorsqu'elles appercoivent la voiture.
Aucun commerce ici, il vaut mieux avoir de quoi manger et boire lorsqu'on parcourt le wadi bani awf (écrit aussi wadi bani hauf).
Nous revenons un peu sur nos pas pour aller en direction de Hat/Nizwa et tomber sur un groupe de français/omanais penchés sur une voiture de location en panne. Nous nous arrêtons pour essayer de filer un coup de main... Les omanais y vont de leur théorie, les français (des expats) ne sont pas du même avis, bref, dans tous les cas, la voiture ne semble pas redémarrer, ils finissent par appeler le loueur à la rescousse et nous reprenons la route.
Dans la montée qui suit notre Pajero ne semble pas apprécier la pente, et nous indique plusieurs fois l'arrêt immédiat... le moteur chauffe dans la montée. Nous opérons donc tout un tas d'arrêts forcés, mais agréables, car restants l'occasion de prendre tout plein de photos et d'observer le paysage.
L'arrivée chez Ahmed à Al Hamra se fait finalement sans plus d'encombres, et nous sommes reçus de manière très accueillante par cet homme charmant et courtois. Déjà, par mail, il avait été super car il nous avait dégotté une corde de 40 mètres , que finalement nous n'avons pas louée. Mais son accueil à la Al hamra guesthouse, une maison moderne typiquement omanaise, est extraordinaire.
Nous sommes ravis de pouvoir faire sécher nos affires mouillées depuis le snake canyon sur les étendoirs derrière la maison, et de profiter de la wifi et de la douche, ainsi que du déjeuner et petit déjeuner au hud hud, inclus dans le prix de la chambre.
Notre chambre familiale est d'ailleurs très bien, très propre, avec tout un tas de petites attentions, des bouteilles d'eau dans le frigo (6 pour 4), des brosses à dents jetables, etc...
Le tout pour 56 OMR à 4, soit environ 125 euros. Beaucoup moins cher qu'à la misfah oldhouse que j'avais aussi consultée, non loin, peut-être plus traditionnelle, mais bien moins confortable, à priori.
Al Hamra guesthouse est donc la meilleure adresse de notre séjour avec celle dans le désert, je la recommande fortement, et je conseille aussi de ne pas attendre l'heure du petit déjeuner le lendemain car au hud hud, si le repas du soir est super, le matin, il est uniquement omanais, et on mange au mieux de l'omelette, au pire du hamburger. Il y a une cuisine avec théière et cafetière à la guesthouse, il vaut mieux se faire soi-même son petit-déjeuner afin de pouvoir partir plus tôt.
C'est rassasiés et propres, avec de belles images plein la tête, que nous nous endormons sur une litterie confortable ce 23/10/18.
Al Hamra:
Parce qu'en voyage, il y a des choses qu'on rate et qu'on regrette, je m'en veux de ne pas avoir bien étudié le guide concernant cette petite ville. Car nous n'avons fait qu'y dormir et la traverser, sans aller visiter la vieille ville, qui, d'après les infos lues plus tard, vaut vraiment le détour. A ce jour encore très peu visitée, elle semble avoir de très belles maisons en terre à deux étages, aux plafonds avec des poutres ornées, ainsi que le charme d'une vie locale encore bien encrée, loin du tourisme de masse. Ne faites donc pas comme nous, allez y faire un tour!
Vous pouvez consulter la carte interactive de l'itinéraire du jour, en cliquant sur ce lien.
Pour voir le jour 1 et notre arrivée dans le Hajar occidental, cliquez ici.
Le jour 3 et le jebel sham, c'est par ici .