Etape11 : Tulum (site archéologique) - Route de Punta Allen- Playa Boca Païla
Publié le 25 Mars 2018
Après une nuit affreuse bercée par le son du marteau piqueur, comme si on dormait dans la rue (juste en bas de notre chambre isolée au moyen de simples moustiquaires entre le toit et les murs…) à notre auberge de jeunesse du Matéo’s, nous n’avons pas le courage de prendre la voiture pour aller jusqu’à Tulum Pueblo, afin d’y prendre notre petit-déjeuner.
Nous nous sommes avachis juste à côté de notre hébergement, au Mivida, à la posada Punta Piedra.
Le petit-déjeuner continental y était à 150 pesos avec le café. C’est très bobo-chic, très cosy, nous avons déjeuné dans une cabane sur la plage. Ca a son charme, c’est sûr. Dommage que tout ait été si cher par là.
Après, moi j'étais totalement fan des architectures en bois inspirées des cabanas mayas. Je trouvais les mexicains vraiment très doués en matière de constructions de charme, je m’émerveilais devant l’architecture de toutes les posadas qui longent la plage de Boca Païla, cependant, Kristel nous avait dit que ce genre de constructions posait aussi des problèmes environnementaux à cause de la déforestation que ça engendrait. Encore une fois, c’était encore le tourisme de masse qui était en cause. Toujours le même problème.
Nous avons hésité à nous rendre à la réserve de Sian Ka’an par le site archéologique de Muyil. Je sais que nous aurions pu aller faire un tour dans la jungle, voir les vestiges mayas, monter sur le mirador, et prendre un tour en lancha dans les canaux mayas: j’avais vu qu’il y avait des tours proposés par les mexicains sur place à des prix fixes de 600 pesos par personne le « petit » tour avec baignade dans les « rapides » (comme à Los rapidos à Bacalar, qui nous a moyennement plu… on a joué les difficiles…je sais on est parmi les seuls à ne pas avoir trouvé ça hors du commun à cause de notre expérience en canyoning) , et 5000 pesos la lancha pour le grand tour en passant par la lagune de Chunyaxche, jusqu’à celle de boca païla (avec ce tour de 4 heures, je savais qu’on pouvait apercevoir des lamantins…). C’est une excursion qu'il est possible de réserver également avec une agence ou un guide particulier, je m’étais renseignée à ce sujet, je donne des références dans mon article « voyage au Mexique/la préparation. »
Bref, après hésitation, le projet a été abandonné pour aller visiter les ruines de Tulum. Et je ne sais pas si nous avons fait le bon choix. Car nous y sommes arrivés à 10h 00 le matin, et là, nous avons pris notre plus gros bain de foule du voyage. C’est là où j’ai compris que les blogueurs qui conseillent de payer le prix fort pour accéder sur les lieux dès 6h30 le matin ou après 17 heures le soir donnent des conseils pleins de bon sens ! Et même malgré la différence de prix (214 pesos/pers vs 64 sur les horaires normaux.) Alors oui, les ruines sont belles, au-dessus de la mer. C’est sûr. Le site doit avoir un charme fou sans personne, mais nous, le monde nous a fait craquer, au bout d’une heure, on était déjà partis.
Nous sommes allés faire un tour en voiture dans la réserve de Sian ka’an, mais en empruntant la route de punta allen. Et là, on n'était plus dérangé par le monde. L’accès à la réserve était payant, mais je n’ai plus les prix en tête. Au niveau du restaurant, il y avait des mexicains qui proposaient des tours en lancha sur la lagune de Boca Païla pour 250/pers (ou 1000 la lancha peut-être ?). Bref, ça ne me semblait pas excessif, par contre. Du coup, je pense que ce peut-être un bon plan de venir plutôt à ce niveau pour réserver une excursion en lancha dans Sian Ka’an. Je ne pense pas que ce prix soit celui qu’ils proposent pour aller voir la barrière de corail et les dauphins après la pointe de punta allen. Il doit falloir aller jusqu’à ce village pour avoir ce genre d’excursion en lancha, sans passer par une agence. Quelqu'un l'a fait?
Mais la piste était longue et rasoir, car on ne voyait quasiment pas le paysage. De grosses topes partout, mais pas de difficulté particulière pour circuler avec une voiture normale, en février (saison sèche), au moins jusqu’au premier pont. Après, nous avons fait demi-tour, peut-être avons-nous raté quelque chose, mais nous étions lassés de n’avoir eu aucun accès à la plage (tout est privé), et aucune visibilité sur la lagune.
Du coup, si certains sont allés plus loin, je veux bien des retours.
Image satellite de la zone dans laquelle des excursions sont organisées pour aller voir des dauphins et faire du snorkeling.
Comme nous étions fatigués de la nuit marteau-piqueur, notre décision a été de gagner notre hôtel au bord de la mer, le X canan, et de nous poser toute l’après-midi à la plage. Farniente !
Cet Hôtel 2 étoiles étant notre extra du séjour, nous avions l’intention d’en profiter !
Nous avons été reçu de manière adorable par Fabio, le patron (les commentaires sur les sites ne mentaient pas), très disponible, serviable, efficace (un italien !). Pour 200 euros la nuit, on aurait pu s’attendre à des chambres et une salle de bain plus « luxueuses », mais à Tulum, ça n’est pas comme ça. Ce qu’on a payé, ici, c’est le cadre, et le fait d’être les pieds dans le sable, une cabane sur la plage. Pour le reste, tout était parfait, y compris le succulent petit déjeuner le lendemain matin, pris… sur la plage. Je recommande cet endroit qui est, certes simple et un peu cher (mais pas par rapport aux prix pratiqués sur Tulum playa…), mais absolument charmant.
La plage étant privatisée par tous les hôtels environnants, nous étions, en plus, à l’abri du monde. C’était très calme, paradisiaque… cela aurait pu être complètement parfait s’il nous n’étions pas tombés sur une période de retour des algues sargasses, dont la plage était envahie…
Les algues sargasses sont un fléau pour toute la côte des caraïbes. Apparues en 2011 sur les plages des Caraïbes, elles sont de retour en 2018 sur les rives de la Riviera Maya au Mexique, et elles menacent autant l'économie locale que la santé de la population. À cause des tonnes d'algues échouées sur les plages, les habitants ressentent d'importantes irritations et nausées dues au dégagement de sulfure d'hydrogène (H2S). Provoquée par le réchauffement climatique, l'agriculture intensive et la déforestation. Cette prolifération d'algues constitue une menace pour la biodiversité, entraînant la mort de plusieurs espèces de poissons, et empêchant la ponte des tortues sur les plages. Le même problème a aussi été observé sur les côtes africaines (Bénin, Sierra Leone).
Elles ne sont cependant pas dangereuses pour la baignade. Mais c’était quand-même pas très agréable de se baigner là-dedans, malgré la chaleur de l’eau…
Tant pis, on a fait trempette quand-même, et puis, on s’est baladé sur la plage, on s’est reposé sur les transats, on était au paradis quand-même.
On a mangé en début d’après-midi à l’Eufémia, restau mexicain sur la plage, et très prisé par la jeunesse. On avait lu que c’était correct au niveau prix, mais 40 pesos le taco, on n’a pas trouvé ça donné… (on était plutôt habitués à en avoir 3 pour ce prix là…). Mais bon, c’est Tulum…
Le soir, du coup, on est retourné manger à Tulum Pueblo, à la Nave pour la deuxième fois (meilleur rapport qualité-prix qu’on ait trouvé sur Tulum, avec la coqueta).