Nord de L'Islande: Dettifoss, Hverir, lac myvatn
Publié le 22 Août 2016
Nous sommes partis très tôt de notre petit chalet: à 7 heures nous étions déjà sur la route, pour ne pas perdre une miette de cette journée qui s'annonçait être une des meilleures, et une des plus chargées aussi. Quel bonheur de rouler à une heure aussi matinale sous un soleil déjà haut, comme s'il était midi, et sans croiser PERSONNE. Déjà que les embouteillages ne courent pas les rues en Islande, mais alors le matin tôt, et dans cette partie là de l'île, c'était totalement DESERT. En plus, 7 heures, ce n'était vraiment pas tôt pour nous car avec 2 heures de décalage horaire, il était quand-même déjà 9 heures en France. Je conseille les départs matinaux, plus que les couchers très tardifs, malgré le soleil de minuit ;-). Personnellement, je me suis mis le réveil une fois pour aller le contempler, mais je n'ai jamais attendu aussi tard pour me coucher: après toutes ces aventures, et avec le décalage horaire, on a plutôt envie de se mettre au lit vers 21-22h pour profiter du lendemain. Mais enfin, chacun le sent comme il veut...
Sur la route, pour en revenir à nos oignons, nous avons observé un paquet de canards et d'oies sauvages avec leurs petits, et tout plein d'oiseaux divers et variés que Mr Lo voulait que je prenne en photo avec mon zoom. Je n'ai pas retenu tous les noms, mais c'est vrai que c'est extraordinaire la richesse ornithologique de ce pays.
Il y a aussi, malgré le contexte "arctique", un peu de flore, et en particulier des lupins d'Alaska partout, beaucoup de touffes de serpolet, et énormément d'Angélique officinale.
Notre première étape prévue était la célèbre Dettifoss qui, avec le débit du rhône (45m de haut, 100m de large, au débit de 200m3/seconde qui double l'été), est la chute d'eau la plus puissante d'Europe.
Par contre, pour l'accés, méfiance à ceux qui circulent avec le guide du routard (Edition 2016). Arrivant par le sud, nous avons directement pris la piste de 20 km (la 864) comme indiqué dans le guide. A vrai dire, un peu pénible.
Pour, en arrivant là-bas, nous apercevoir que l'accès de l'autre côté de la cascade était goudronné et qu'il y avait des bus!!! Je dois dire que même sur ma carte routière achetée avant de partir cet accès-là était pourtant indiqué route F ( il n'y a pas que le guide du routard), et nous n'avons même pas eu l'idée d'aller voir son départ (cela semblait évident que l'accès principal était la piste 864!). Ca nous a un peu dégouté car la piste, en KIA pecanto, n'était pas des plus agréables à circuler sur de la "tôle ondulée", surtout avec les gros 4X4 que l'on croisait en face et qui nous balançaient des graviers sur la carrosserie sans ralentir d'un yota, merci!).
En même temps, comme il était tôt, nous n'avons pas croisé trop de monde, donc ça a été.
Mais alors, quelle beauté cette cascade!!! et son accolyte Selfoss, magique, extraordinaire, tout comme le canyon dans lequel elles évoluent!
On en prend plein les yeux et on se sent tout petit (surtout quand on connait la force des flots en tant que canyonistes en herbe, LoL)
Attention les yeux, y'a du lourd: ;-))
Plus loin donc, Selfoss est formée d'une multitudes de chutes splendides. Ca vaut le coup de se balader une heure dans les environs.
Nous avons quitté l'eau pour les odeurs nauséabondes de souffre et autres réjouissances olfactives des entrailles de la Terre, quand nous sommes arrivés, pas très loin de là, à Hverir. Ce site géothermique regroupe un bel ensemble de solfatares et de marres de boue en ébullition, ça fume, ça siffle, ça bouillonne (et ça pue!!!!). Comme dit le guide du routard, les portes de l'enfer ne sont pas loin. Mais, vraiment, un site extraordinaire par la beauté de ses couleurs, et par sa force géothermique impressionnante.
A la limite du malaise à cause l'odeur d'oeuf pourri mélangée à celle de la charogne grillée, nous avons quitté Hverir après un long stop quand-même sur le site, pour nous diriger vers les vapeurs de la centrale géothermique de Krafla qui nous intriguaient.
Et là, rigolo, aux abords de la centrale, les canalisations passaient au dessus de la route :-), et en montant un peu plus loin sur la route, sur le côté droit, une douche d'eau chaude et souffrée attendait les voyageurs, sans robinet d'arrêt à priori ( nous avons vu des campeurs se doucher)
En haut, plus loin sur le route, un stop au cratère Viti s'imposait, avec une petite rando (1h environ) aux milles couleurs pour en faire le tour. Viti veut dire "enfer", ce cratère de 300 de diamètre a été formé lors d'une grosse éruption dans les années 1700. Il y a aujourd'hui un superbe lac bleu en son sein.
Les couleurs étaient tellement belles avec le changement de clarté entre soleil et passages nuageux, que je ne pouvais pas m'arrêter de prendre des photos!!
En redescendant vers la centrale sur notre droite, nous nous sommes arrêtés sur le parking de Leirhnjükur. L'accès n'est plus payant comme c'est indiqué dans le guide du routard (pareil pour Hverir et certains autres sites...). Tout est gratuit, même les toilettes.
Là aussi, on n'a pas été déçu du voyage! On ne s'attendait pas à un tel spectacle au cours de cette balade dans une coulée de lave solidifiée (mais encore fumante!!) de l'éruption de 1984 du Krafla.
Toutes les couleurs de la Terre s'y mélangeaient et jouaient avec le lumière. C'était très dépaysant, et tellement magique! c'est dans ce type d'environnement que l'on prend toute la mesure de notre petitesse d'humain.
Nous y sommes restés un bon moment, plus d'une heure, pour arpenter tranquillement tout le coin.
Ensuite, nous avons pris la direction du lac myvatn, très connu des islandais qui aiment venir s'y ressourcer.
Un stop pour voir la grotte Grjotagja avec l'espoir de pouvoir s'y baigner... mais non, un éboullement ayant eu lieu dans cet endoit, le propriétaire interdit maintenant la baignade. Je dois dire que vu la chaleur de l'eau, je ne suis même pas sûre que j'aurais pû entrer dedans, 43 à 46° ça fait bien trop chaud pour nous! la grotte se trouve en dessous d'une grosse faille dans la lave, c'est marrant.
Plus loin, le lac Myvatn nous attendait, avec ses cratères au milieu de l'eau. C'est ce que j'ai trouvé le plus sympa. Je pense que ça aurait valu le coup de monter sur le cratère Hverfell pour avoir un vue panoramique sur le lac, il fallait y monter en 30 à 40 mn de pente raide et en faire le tour en 1h environ. Je regrette de ne pas l'avoir fait et d'être allé, à la place, faire une balade au bord du lac (à Höfdi). Des sentiers s'enfonçaient dans le sous-bois, et les abords du lac étaient truffés de moucherons, mais quand je dis truffés, le therme n'est pas encore assez fort. On ne pouvait pas se parler de peur d'en gober, et il nous en rentraient dans les oreilles et le nez. Insupportable!!
On a très vite rebroussé chemin après avoir observé quelque temps les carnards dans le lac, paradis de l'ornitologue (et pour cause: Myvatn veut dire moucheron en islandais et les oiseaux adorent les moucherons!!!: pas nous).
Un petit conseil entre nous: pour l'Islande, il semble utile de glisser dans ses bagages un moustiquaire de tête, cela nous aurait servi plusieurs fois, malgré le fait qu'il n'y ait aucun moustique sur l'île... les moucherons, eux, sont bien là, et parfois par énormes nuées.
Un peu plus loin, le tour des "pseudos cratères" semblait valoir aussi le détour. Mais nous, nous étions un peu rassasiés de notre journée déjà bien entamée mais loin d'être terminée, et nous avons décidé de continuer notre route jusqu'à Godafoss avant de gagner notre guesthouse à Akureyri (et la piscine municipale pour se détendre les pieds dans l'eau chaude ;-)!!!).
Un peu avant Akureyri, nous nous sommes arrêtés à Godafoss, le long de la route 1. Encore une très belle chute d'eau de 12 mètres, facile d'accès donc un peu envahie de monde. L'eau y est particulièrement bleue.
A Akureyri, Nous avons été reçu à la guesthouse Brekkusel par un étudiant. La maison d'hôtes avait une grande cuisine mais le frigo était vraiment sale. Du coup, après un bon moment détente à la piscine municipale (750 ISK l'entrée, comme quasiment toutes les piscines), nous sommes allés manger une salade caesar (moins bonne qu'à Selfoss) et un hamburger au Hamborgarafabrikken (c'était une 20aine d'euros la salade et une 20aine d'euros le hamburger).