22/07 Jakarta -gunung leuser (Sumatra)

Le réveil sonne à 4h15, en plein appel à la prière dans notre hôtel étape de Jakarta. 
A 5h nous sommes de nouveau dans la navette de l'hôtel, payée 120k pour 3 pour rejoindre l'aéroport. 
Nous n'avons pas trouvé notre dossier sur l'enregistrement en ligne la veille et lorsque nous arrivons au terminal, aucun vol à notre destination (Medan, Sumatra) n'est indiqué sur les panneaux.

Nous n'avons pas trouvé notre dossier sur l'enregistrement en ligne la veille et lorsque nous arrivons au terminal, aucun vol à notre destination (Medan, Sumatra) n'est indiqué sur les panneaux.
Au comptoir de l'enregistrement, on nous indique que nous ne prenons plus lion air à 7h30, mais air jet, à... On ne sait pas quelle heure.

a compagnie n'officiant pas dans le même terminal, c'est une vraie galère pour trouver le Shuttle gratuit qui fait le tour de l'aéroport. Alors qu'il existe un sky train, nous le découvrirons au retour.
J'angoisse un peu que l'on ne soit finalement trop en retard.
Dans le Shuttle, l'ambiance est très locale. Les javanais et autres indonésiens croisés jusqu'à maintenant ont tous été adorables. 

De nouveau, nous nous retrouvons dans une longue file d'attente au comptoir d'enregistrement de air jet. Finalement nous ne décollons qu'à 8h45, avec 1h15 de retard par rapport au timing prévu. Mais ce n'est qu'un petit mal, quand on pense que notre vol a tout bonnement disparu. 😅 Et puis, ben, c'est l'Indonésie quoi! La première fois que nous étions venus, nous avions eu un jour de retard à cause de vols annulés pour cause d'éruption volcanique. Ici, il ne faut pas avoir un timing trop trop serré ou alors être prêt à subir quelques déconvenues.

Dans l'avion, l'indonésien qui se trouve à côté de moi ronfle pendant deux heures, tandis que Nono lit un des 3 livres de français qu'il doit lire durant l'été dans le cadre de sa future prépa ... scientifique !
Il n'a pas eu accès à ses vœux principaux sur parcoursup, à savoir l'INSA Toulouse ou la prépa des INP, avec pourtant un dossier sans faute depuis le collège (les félicitations à chaque conseil de classe, ça veut dire que c'est une tête de classe depuis le collège quoi) et 20/20 en spécialité math au bac, 16/20 en physique, et la mention TB.
Bref. Du coup, il va faire une prépa, et même pas celle qu'il convoitait et qui n'était pas non plus inaccessible... mais où il n'a pas été reçu non plus. Il va donc devoir bosser un max pendant deux ans pour essayer de dégoter une bonne école et leur montrer, à tous, qu'ils ont eu tort de le sous-estimer ! Bref, je ferme cette parenthèse mais j'avoue que les histoires de quotas qui ont privilégié des élèves du même niveau, voir d'un niveau inférieur, cela m'a passablement agacée !

A Medan, nous peinons un peu à trouver le chauffeur qui nous a été envoyé par notre guesthouse de Bukit Lawang pour 600k l'aller simple, 1200k aller retour.
Celui-ci, nous accueille à bras ouverts et nous raconte tout un tas de trucs durant le trajet. Nous arrête sur la route dans un restaurant pour manger (nous lui payons son repas). Se met l'argent de l'autoroute dans la poche par un tour de passe passe. Et ensuite nous propose de nous inviter chez lui en amis pour mieux recevoir son pourboire. Nous comprendrons ses manigances au retour, où notre chauffeur qui ne parle pas bien anglais, paie l'autoroute sans rien demander. Et semble extrêmement touché de recevoir un pourboire en plus. 
Sur la route, c'est de la folie pure, des scooters, des camions, des piétons, des voitures dans tous les sens. Et 0le chauffeur qui roule vite au milieu de tout ça, double même s'il n'y a pas la place. J'ai des sueurs froides toute la durée du voyage !

Il nous en apprend sur les plantations de palmiers pour l'huile de palme que nous pouvons découvrir tout le long du trajet, et nous explique que ce sont les Pays-Bas qui les ont plantées il y a longtemps, qu'elles sont pérennes et qu'à Sumatra on ne brûle pas la jungle pour en créer de nouvelles. Par contre les autochtones se battent pour essayer de récupérer leurs terres.
La route jusqu'à Bukit Lawang dure 3 heures. Mr Lo trouve que c'est interminable. En même temps cela nous met dans l'ambiance du pays, et nous pouvons observer les paysages qui s'offrent à nous. Il est vrai cependant que cette escapade pour aller voir les orang-outans (littéralement habitants de la jungle en indonesien) est un peu une folie dont je rêve depuis plusieurs années. 

J'ai étudié la question pour savoir si l'on restait plus longtemps sur Sumatra mais la longueur des trajets m'a vite découragée. Je me suis dit qu'on allait passer notre temps dans les transports, même si il y tout un tas de belles choses à découvrir sur cette île et que la population y est très accueillante.
A Bukit Lawang, nous sommes accueillis sur un parking par notre hôte de l'ourang-outan bungalow, qui se trouve à la limite de la jungle, en dehors du village. Nous montons nos sacs jusqu'au bungalow, en 1/4 d'heure de marche sur un sentier qui monte dans la forêt envahie de singes.
L'accueil est très sympathique. Le bungalow a une charmante architecture, même si l'aménagement intérieur est relativement sommaire et que les draps sentent le mal séché. Pour moins de 20 euros la nuit à 3, petit déjeuner inclus, on ne peut pas se plaindre.
Nous faisons un petit tour dans les environs mais la nuit tombe vite. Nous sommes fatigués. Le repas, toujours le fameux nasi-goreng, est préparé par la maman de notre hôte qui s'extasie aussi des nuées d'éphémères qui sortent de la terre à la tombée de la nuit. Il est plutôt frugal. Nous avons encore faim en sortant de table. 
Nous sommes vendredi et au Village, c'est jour de prière. Nous entendons la mosquée toute la soirée.

Il y a énormément de moustiques, nous essayons de nous en protéger tant bien que mal avec le cinq sur cinq, mais ils sont voraces. À 21h nous sommes au lit. Je me dis que la nuit sera réparatrice puisque cette fois nous devons nous lever à 7h. C'est sans compter sur Mr Lo qui déclare de la fièvre dans la nuit et passe 5h à bouger dans tous les sens à côté de moi, sans dormir. Et m'en empêchant aussi au passage. Raté pour ce coup- ci.